Motorola Mobility logo Tout miser sur Android a été une bonne option pour Motorola Mobility mais le retour à l'équilibre s'avère être une opération délicate. La société a présenté ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2011, sur lequel elle a généré un chiffre d'affaires de 3,3 milliards de dollars, en progression de 28% par rapport à l'an dernier, mais avec une perte nette de 56 millions de dollars, là où elle engrangeait 80 millions de dollars au deuxième trimestre 2010.

Sanjay Jha, CEO du fabricant, garde espoir dans un retour à la rentabilité d'ici la fin de l'année et à une balance positive sur l'ensemble de l'année, mais la concurrence est rude, à la fois vis à vis d' Android, qui attire de nombreux fabricants, et par rapport à la concurrence, en grande partie celle d' Apple et de son iPhone.

L'activité des terminaux mobiles a tout de même connu une solide progression sur un an, représentant 2,4 milliards de dollars, soit 41% de plus qu'en 2010, avec une perte opérationnelle de 85 millions de dollars. La société annonce avoir écoulé 11 millions de terminaux, dont 4,4 millions de smartphones, contre 8,3 millions de mobiles et 2,7 millions de smartphons livrés à la même période l'an dernier.


Un troisième trimestre qui s'annonce modeste

La tablette Motorola Xoom, première tablette commercialisée sous Android 3.0 Honeycomb, reste une déception, avec un volume de 400 000 unités écoulées durant le trimestre, très loin des 9 millions de tablettes iPad livrées sur la même période.

La branche des décodeurs numériques reste quant à elle stable, progressant de 2% sur un an et représentant 907 millions de dollars avec un bénéfice opérationnel de 62 millions de dollars. Pour le second semestre, Motorola Mobility veut jouer la carte de la différenciation avec une offre de terminaux et tablettes 4G ( le modem LTE pour la Motorola Xoom ne sera finalement disponible qu'en septembre ).

L'estimation de gain par action pour le troisième trimestre est passée de nulle à 10 cents, alors que les analystes espéraient 27 cents, en raison du retard du lancement du Motorola Droid Bionic ( terminal LTE ), de la guerre des prix sur les tablettes tactiles et du ralentissement saisonnier de l'activité décodeurs.

A noter que Carl Icahn, actionnaire de Motorola et qui a poussé à la scission du groupe, plaide pour la cession d'une partie des quelque 17 000 brevets mobiles détenus par la société, à l'heure où les acteurs du monde mobile se battent férocement pour en faire l'acquisition. Les 6 000 brevets de Nortel vendus à prix d'or ( 4,5 milliards de dollars ) ne sont sans doute pas passés inaperçus.