Ce n'est qu'en début d'année 2009 que les autorités chinoises ont accordé les licences 3G permettant la construction des réseaux mobiles haut débit, après plusieurs années d'attente et quelques rendez-vous manqués (comme les J.O. de Beijing d'août 2008 ).

En revanche, la Chine sera dans les temps pour profiter de l'évolution suivante, LTE ( Long Term Evolution ) qui va permettre d'accroître fortement les débits mobiles. Pour cela, elle compte sur le développement du TD-LTE ( TD, raccourci de TDD pour Time Division Duplex ), de même qu'elle a développé localement le TD-SCDMA pour la 3G, tandis que les développements occidentaux sont plutôt tournés vers le FDD-LTE ( Frequency Division Duplex ).

Motorola, sous sa casquette d'équipementier télécom, a bien vu l'opportunité représentée par cet immense marché ( presque 700 millions de clients mobiles ). L'américain, qui s'était lancé précocément à l'assaut du WiMAX et ne s'est intéressé aux développements LTE que récemment, tente de rattraper son retard en la matière en mettant les bouchées doubles sur certains sujets techniques.


Motorola bien placé sur le LTE chinois
Il vient d'annoncer la réussite d'expérimentations TD-LTE dont les résultats ont été soumis au groupe de promotion LSTI ( LTE / SAE Trials Initiative ). L'équipementier est notamment parvenu à obtenir des débits mobiles de l'ordre de 70 Mbps et a réalisé avec succès des handovers ( continuité d'un échange d'une cellule à une autre ).

Motorola se trouve ainsi en bonne position pour fournir sa technologie aux opérateurs chinois lorsqu'ils envisageront la migration de leur réseau et travaille en collaboration étroite avec le ministère de l'industrie ( MIIT )  grâce à ses équipes de recherche chinoises.

Le groupe américain tente ainsi de se positionner très tôt sur l'immense marché chinois, qui constituera l'un des gros morceaux des développements LTE ces prochaines années.