Depuis les années 1990, le budget de la NASA n'a eu de cesse de subir des coupes. Et les divers mouvements de rigueurs engagés à travers le monde n'ont pas arrangé les choses, même si les programmes spatiaux de l'agence ont affiché de jolis succès, le gouvernement américain faisait la fine bouche lorsqu'il s'agissait de financer les missions.

Alors que l'on s'attendait une nouvelle fois à voir le budget de l'agence réduit, le congrès à finalisé un accord qui évoque près de 19,3 milliards de dollars pour l'agence spatiale américaine, qui de son côté n'avait demandé "que" 18,5 milliards.

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Une augmentation qui vient du fait de l'intérêt grandissant du public pour les missions spatiales, la NASA travaillant depuis plusieurs années à vulgariser ses expériences et projets tout en cherchant à impliquer davantage les particuliers. Les nombreuses opérations de communication de la NASA ont finalement porté leurs fruits.

L'autre élément qui a penché en faveur de la NASA est la partie "Commercial Crew Program" qui vise à impliquer toujours plus de sociétés spatiales privées dans l'acheminement de fret et de personnel vers l'ISS. Les contrats signés avec l'agence permettent ainsi aux sociétés américaines de se lancer dans la recherche et le développement, de maintenir une maitrise dans l'aéronautique, de créer des emplois et de revendre leurs technologies aux pays alliés.

A terme, cet investissement dans la NASA permettrait également à cette dernière de réaliser des économies, principalement en se rendant indépendante vis-à-vis de la Russie pour l'acheminement de personnel vers l'ISS. En misant sur les partenaires privés et en continuant le développement de son propre lanceur, le SLS, la NASA pourrait être capable de se charger seule des acheminements spatiaux dès 2017 au lieu de 2018. En apparence, cette anticipation d'un an n'a l'air de rien, mais elle représente des gains conséquents en budget, mais également un atout politique pour le gouvernement américain.

Finalement, on comprend désormais mieux toute la mise en scène opérée par l'agence au mois de septembre lorsqu'il était question de rassembler la presse pour des déclarations exceptionnelles. En attirant les regards vers elle, l'agence s'attire également les financements dont elle a besoin.