Une fois arrivés au terme de sa réserve de carburant, une fusée ou autre module spatial se transforme asteroide à la dérive, à la fois inutile et très onéreuse. Pour pallier à ce problème, et en dehors des moteurs ioniques, les diverses agences spatiales cherchent un moyen de remplacer les carburants actuellement utilisés par leurs engins.

Dans le cadre de ces études, les voiles solaires se révèlent particulièrement efficaces et proposent une source d'énergie potentiellement illimitée. Un module spatial propulsé par une voile solaire fonctionne exactement sur le même principe qu'un bateau à voile, le vent étant constitué de molécules d'air tandis que dans le cas du vaisseau spatial, le vent utilisé est constitué de la pression exercée par les radiations solaires.

Dans les deux cas, une plus grande surface de voile implique une plus grande vitesse, et avec une bonne orientation, il est possible de naviguer dans n'importe quelle direction. La comparaison entre la voile des bateaux et la voile solaire reste néanmoins l'efficacité, la pression de radiation solaire nécessitant une plus grande surface de voile pour être efficace. Les accélérations proposées ne sont pas fulgurantes, mais dans l'espace tout est question de temps ... Avec une accélération de seulement un millimètre par seconde, la vitesse d'un module quelconque pourrait atteindre 3700 km/h au bout de 12 jours, et ce, sans aucune consommation de carburant.

voile solaire  La NASA envisage ainsi d'envoyer la plus grande voile solaire dans l'espace d'ici 2014. Une voile de 1207 m² pour seulement 5 microns d'épaisseur et 31 kg. Repliée, elle ne serait pas plus grosse qu'une éponge, mais une fois dans l'espace, elle devrait se déployer pour parcourir 3 000 000 kilomètres jusqu'au point de Lagrange L1.

A terme, si le projet se révèle concluant, les voiles solaires pourraient être largement déployées sur les prochains vaisseaux, en les combinant pourquoi pas aux prochains moteurs ioniques.

Source : Dvice