Logo nokia L'iPhone, qu'on l'apprécie ou pas, a eu au moins un mérite, celui de modifier les rapports de force entre fabricants de terminaux et opérateurs. C'est une véritable brèche qui s'est créée alors que les opérateurs étaient maîtres du jeu et choisissaient les téléphones à mettre en avant tout en refusant tout pourcentage sur les recettes générées par les abonnements.

Or, Apple, pour sa première apparition sur le marché de la téléphonie mobile, a réussi le tour de force d'inverser totalement la situation. C'est la firme qui impose son terminal et ses conditions aux opérateurs, ne les laisse pas personnaliser l'appareil et supervise le modèle publicitaire.

Pire, c'est aussi le premier à se permettre de prélever un part non négligeable ( on parle de 30 à 40 % selon les opérateurs ) des revenus issus des abonnements, une attitude impensable il y a encore quelques mois. Et cela donne des idées à d'autres...


Jaloux, Nokia ?
Le journal Les Echos rapporte que Nokia a présenté en juin dernier à Orange ses derniers modèles ainsi que sa plate-forme de contenus Ovi et a demandé à obtenir un pourcentage sur les abonnements, ce qu'a refusé catégoriquement l'opérateur.

Car Nokia ne possède pas un élément capital : le buzz qui dure depuis janvier 2007, lors de l'annonce de l' iPhone et qui s'est transformé au fil des mois en quasi hystérie médiatico-bloggesque. " L' iPhone est un produit unique et Apple est une marque unique ", aurait indiqué un cadre d'Orange, qui précise que la société reste ouverte au partage de revenus mais uniquement au cas par cas.

Pourtant, Nokia n'est pas le premier venu et possède, avec ses 110 millions de terminaux écoulés au troisième trimestre 2007, soit autant que ses trois principaux concurrents, et ses 39% de parts de marché, des arguments de poids.

C'est pourquoi, selon Les Echos, le géant finlandais devrait durcir ses positions vis à vis des opérateurs ayant accepté de distribuer l' iPhone. Après l'annonce de mobiles à interface tactile en 2008, une plate-forme musicale Nokia Music Store qui n'est pas sans rappeler l'iTunes Music Store et maintenant la recherche d'un modèle économique similaire à celui d' Apple sur son propre marché de la téléphonie mobile, il semble bien qu'en Finlande la pomme soit de saison.
Source : Les Echos