Déjà, à l'annonce des résultats du premier trimestre 2009, Olli-Pekka Kallasvuo, président de Nokia, avait fait l'objet de rumeurs de départ, sur fond de résultats financiers mitigés et de questionnements sur sa stratégie.

Alors que certains fabricants profitent fortement de l'engouement pour les smartphones, avec leur fort niveau de rentabilité, Nokia reste un peu à l'écart du mouvement et doit surtout son leadership sur ce créneau à sa présence sur les marchés émergents lui permettant d'écouler des smartphones à bas prix...mais peu intéressants pour ses marges.

Le CEO avait tenté de redonner un éclairage sur les grands axes stratégiques menés par Nokia mais cela n'a pas suffi à faire remonter le cours de l'action en Bourse. De même à l'approche des résultats du deuxième trimestre, qui seront publiés le 22 juillet prochain et ne devraient pas permettre de relever la tendance, la rumeur de la recherche d'un nouveau CEO pour Nokia, lancée par le Wall Street Journal, a le don de faire frétiller les investisseurs et faire grimper la valeur de l'action de plus de 4%.


Une nouvelle tête pour marquer la rupture ?
C'est que la position d'Olli-Pekka Kallasvuo à la tête du groupe semble être de plus en plus intenable faute de résultats significatifs, malgré les changements d'organigramme intervenus récemment et la refonte de la branche mobile, et alors que la conjoncture économique est désormais plus favorable.

Le fait que Symbian^3 ne soit toujours pas disponible et la stratégie assez floue autour de l'articulation entre Symbian et MeeGo ne rassurent pas les observateurs. Les effets sont trop lents à venir alors que iOS et Android occupent largement le devant de la scène et que l'outsider Microsoft pourrait refaire une entrée significative avec le lancement de Windows Phone 7 au cours du second semestre 2010.

Il reste que Nokia est toujours largement leader du marché mondial des téléphones portables ainsi que leader des ventes de smartphones même s'il peine à trouver le terminal emblématique capable de redorer son blason.