Lancé en octobre 2010, Windows Phone 7 n'a pas encore réellement fait ses preuves et, en étant repartie de zéro par rapport à Windows Mobile, elle possède encore une part de marché très faible. Le refus de Microsoft de communiquer sur les chiffres de ventes réels, avec une pirouette pour évoquer un haut de niveau de satisfaction des utilisateurs, suggère qu'il va y avoir beaucoup de travail à accomplir pour espérer voir la plate-forme réellement décoller.

En s'associant étroitement à Nokia ( et l'accord semble aller assez loin et s'étendre sur plusieurs niveaux ), le groupe de Redmond trouve un allié de poids et un expert du hardware qui peut l'aider à faire la différence sur un élément particulier : la production de smartphones à bas coût.

Et selon Stephen Elop, CEO de Nokia, cet aspect a été l'un des sujets de discussion entre les deux groupes, Nokia mettant en avant sa capacité à produire des smartphones à prix très agressifs, et dans des délais courts.


Rassurer, rassurer, rassurer
Nous l'avons évoqué à plusieurs reprises dans nos colonnes : la prochaine bataille des smartphones se joue aussi sur l'entrée de gamme et la capacité à proposer des terminaux attractifs ( et non des substituts de smartphones ) pour démocratiser l'accès aux smartphones Windows Phone 7 et prendre des parts de marché.

D'où l'importance aussi de ne pas confier son destin uniquement à Qualcomm, seul fondeur proposant une plate-forme matérielle optimisée pour Windows Phone 7. L'européen ST-Ericsson a ainsi fait savoir qu'il était prêt à entrer dans le jeu, dès que Nokia lui en donnerait le signal.

Par ailleurs, l'accord final scellant l'alliance entre Nokia et Microsoft devrait être signé assez rapidement, " dans les prochains mois ", selon Stephen Elop, de manière à mettre en place les stratégies au plus vite.

C'est qu'il faut maintenant rassurer au plus vite, après le plongeon du cours en Bourse de Nokia et la phase annoncée de transition sur 2011-2012 qui attise déjà les appétits de la concurrence, qui va chercher à profiter de ce moment de flottement pour prendre des parts de marché à Nokia.

Pour Samsung notamment, qui est numéro deux mondial dans la téléphonie mobile, c'est une occasion unique de réduire l'écart avec le leader du marché, d'autant plus que le groupe coréen est solide sur tous les segments du marché, dont celui des smartphones.

Source : Reuters