Logo Nokia Une petite phrase sortie de son contexte peut parfois suffire à générer un buzz incontrôlé..et erroné. Quand Rick Simonson, directeur financier de Nokia, a évoqué l'intérêt du géant finlandais pour Linux dans ses terminaux mobiles, il évoquait les appareils mobiles connectés de type MID ( Mobile Internet Devices ), à l'image de ses tablettes Internet Nokia N800 et N810 et non ses téléphones portables.

Le fait qu'elles seront vraisemblablement dotées de connectivités cellulaires à l'avenir, comme c'est déjà le cas avec un produit dérivé aux Etats-Unis pour le réseaux WiMAX XOHM de Sprint les fait rentrer dans la catégorie des terminaux mobiles convergents, en anglais handsets, qui peut, selon le contexte, convenir aussi aux téléphones portables.


Les vessies et les lanternes
Il n'en aura pas fallu plus pour que tous les visionnaires du Web prédisent la mort rapide de Symbian et l'avènement de Linux, tant qu'à faire sous la forme de la plate-forme Android de Google, dans les téléphones portables de Nokia.

C'est quand même oublier que Symbian est le système d'exploitation mobile largement dominant chez les smartphones ( pas loin de 70% de parts de marché ) et que Nokia en est l'actionnaire principal et en gère tout l'écosystème. De là à écarter un modèle économique qui lui est largement favorable et dont il a le contrôle quasi-total pour un système Linux Mobile qui a tout à prouver, il y a un fossé peu évident à franchir, même pour le numéro un mondial de la téléphonie mobile.

Nokia est impliquée dans le développement de Linux embarqué, c'est un fait, et l'acquisition récente de Trolltech montre que cette orientation va aller en s'amplifiant, mais c'est pour explorer la niche des appareils mobiles convergent de nouvelle génération, à vocation data, plus que pour devenir un fournisseur de téléphones sous Linux.

A la décharge des déchiffreurs de boule de cristal, il faut reconnaître que la frontière entre les terminaux mobiles convergents, qu'il s'agisse de smartphones ou de MID, va devenir de plus en plus floue, les fonctionnalités des uns se retrouvant chez les autres, et inversement.
Source : The Register