La coentreprise Nokia Siemens Networks, créée en 2007, devait constituer le point de départ d'un grand équipementier européen mais, comme plusieurs mouvements similaires dans le secteur, la fusion a eu du mal à prendre.

Entre difficultés de restructuration, crise économique, acteurs européens déjà puissants et concurrence chinoise sans cesse accrue, l'équipementier a peiné à générer de la croissance. Assez rapidement, Siemens a donné des signes de volonté de désengagement de cette coentreprise plombant régulièrement les résultats financiers du groupe.

Des négociations pour céder une participation à un nouvel acteur, débutées depuis plusieurs mois, n'ont finalement pas abouti, note le Wall Street Journal, ce qui fait pas, une nouvelle fois, les affaires de Nokia, déjà empêtré dans ses propres difficultés.


Toujours pas de nouveaux partenaires investisseurs

L'idée était de céder une partie du contrôle de l'équipementier à un consortium de fonds d'investissement mais aucun accord n'a pu être trouvé, même si toutes les pistes ne sont pas épuisées.

Les deux sociétés gérant la joint venture envisagent aussi de nouvelles solutions, qui pourraient passer par une nouvelle injection de capital. Devant les difficultés pour séduire des repreneurs, et la faiblesse actuelle de Nokia, Siemens pourrait chercher à prendre une participation majoritaire dans l'équipementier, de manière à disposer d'un pouvoir de décision plus important et tenter de rééquilibrer son activité.

Dans tous les cas, l'échec des négociations repousse de plusieurs semaines, sinon de plusieurs mois la mise en place d'une solution pour Nokia Siemens Networks, dont la perte opérationnelle s'est chiffrée à plus de 680 millions d'euros l'an dernier, pour 12,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires.