Les documents d'Edward Snowden ont mis en lumière divers programmes de la NSA (National Security Agency) qui sont chargés de collecter massivement des données sans nécessiter de requêtes judiciaires. L'agence de renseignement est notamment en mesure de récolter les métadonnées associées aux appels téléphoniques mobiles et, malgré les promesses d'un suivi plus restreint, les choses ne changent pas vraiment.

NSA  La NSA vient donc pour la quatrième fois consécutive d'obtenir le droit, valable 90 jours, de collecter les métadonnées téléphoniques sans contrôle judiciaire, rapporte le site Ars Technica, ce qui signifie, d'après ce que l'on sait par les informations d'Edward Snowden, que les bases de données des services de renseignement américains peuvent continuer de se grossir de données comme les numéros de téléphone des interlocuteurs, l'identifiant unique IMEI ou le temps et la durée des appels entrant et sortant des Etats-Unis, que les personnes aient ou non un quelconque lien avec des activités suspectes.

Ironiquement, la prolongation intervient le jour même durant lequel le gouvernement doit défendre la constitutionnalité du programme de collecte devant une cour d'appel. Ars Technica rappelle également que le président Barack Obama avait promis en janvier de réduire l'étendue des recherches dans les métadonnées aux seules personnes raisonnablement soupçonnées d'activités terroristes et en limitant le nombre de connexions épiées de trois à deux niveaux relationnels.

Mais ce sont à peu près les seules mesures qui ont été accordées, tout le reste ayant été refusé et alors que les mesures décidées par l'administration Obama en début d'année ne seront pas forcément reconduites après elle.

Dans le même temps, l'Europe s'est ouvertement inquiétée des conséquences de ces programmes d'écoutes à grande échelle qui sont présentés à la fois comme contraires aux droits de l'homme et qui constituent un frein pour les relations économiques entre l'Europe et les Etats-Unis.

Source : Ars Technica