Quand Vivendi annonçait avoir fait le choix de Numericable pour la revente de l'opérateur SFR, l'Autorité de la Concurrence exprimait ainsi des "doutes sérieux" sur la conformité de l'opération. Pour faire bonne figure et obtenir le feu vert du régulateur, Numericable avait accepté quelques concessions afin de maintenir l'équilibre entre les opérateurs.

Numericable-SFR  D'une part, il était question de l'ouverture de son réseau à la concurrence, de ce fait Numéricable s'était désengagé d'Outremer Télécom, un des principaux opérateurs de téléphonie mobile dans les DOM/ TOM... Un désengagement qui ne coutera rien ou presque, puisque SFR est déjà bien implanté sur le marché. Si Numéricable conservait ses parts dans Outremer Télécom, le rapprochement aurait entrainé un déséquilibre sur ce marché spécifique. Il était évoqué alors le quasi-monopole sur Mayotte avec 90 % de parts de marché.

C'est cette cession d'Outremer Télécom qui attise la curiosité de l'Autorité de la concurrence aujourd'hui. Plusieurs offres de rachat ont été déposées, mais se pose désormais la question des "conditions qui président à cette cession".

"Afin d'examiner la compatibilité de cette décision avec les obligations souscrites par Numericable de préserver la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité des activités de téléphonie mobile d'Outremer Télécome jusqu'à leur cession, le collège de l'Autorité à décidé de se saisir pour vérifier le respect de cet engagement."

En cas de manquement à ses obligations, Numericable pourrait se voir infliger une amende d'un montant pouvant atteindre 5% du chiffre d'affaires France de l'entreprise.