
Dans ce plan Numérique 2012, s'il est une occurrence qui revient fréquemment c'est bien DRM (Digital Rights Management). Parfois vertement critiquées et qualifiées de bloquantes, ces mesures de protection ont toutefois encore un bel avenir sous un jour cette fois-ci qualifié d'interopérable ce qui a le don d'irriter au plus haut point l'APRIL : " L'interopérabilité des DRM n'existe pas, et quel que soit le système de DRM choisi, l'utilisateur est toujours captif d'une solution technologique qui lui est imposée. Le bilan de la loi DADVSI était prévu pour février 2008. Au lieu de s'obstiner à chercher le mouton à cinq pattes, le gouvernement devrait le publier et en tirer les conclusions qui s'imposent : les DRM sont aussi inefficaces que néfastes, et leur protection juridique doit être abrogée ".
Un constat amer pour l'APRIL d'autant que le texte du plan Numérique 2012 dresse un bilan plutôt calamiteux de l'expérience DRM dans le domaine musical : " Les DRM ont été conçues pour protéger les contenus sous droit, en assurer la bonne exploitation, et contribuer à dynamiser l'édition phonographique sur les réseaux numériques : force est de constater que le secteur musical n'en a, à ce jour, pas bénéficié. Les DRM n'ayant pas atteint leur objectif, elles sont souvent considérées comme une nuisance relativement à la consommation de musique ".
Reste que toujours selon le texte, les DRM demeurent indispensables, et notamment pour faire respecter la chronologie des médias dans " l'industrie de contenus filmés ".