« Les terroristes potentiels utilisent des moyens de communication avancés, incluant souvent Internet, pour toucher la communauté internationale à peu de frais et dans un relatif anonymat »

C'est sur cette phrase que Yury Fedotov ( Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ) a ouvert son rapport la semaine dernière appelant à une plus large surveillance des réseaux connectés des citoyens comme Skype et autres services de messagerie instantanée.

Son rapport « L'utilisation d'Internet à des fins terroristes » met en exergue « l'absence d'entente internationale concernant la rétention des informations des fournisseurs d'accès à Internet " en définissant cet état de fait comme un obstacle « à l'ensemble des organismes d'application de la loi ».

Le rapport des Nations Unies s'interroge sur l'utilité d'obliger les FAI à surveiller le trafic de leurs abonnées alors que les cyber cafés « Offrent aux criminels (y compris les terroristes) les mêmes conditions d'accès sans aucune réglementation »

Le besoin d'une surveillance accrue est également mis en avant en pointant l'utilité d'obtenir des informations sur la localisation des personnes, prenant comme exemple la vérification des alibis lors d'affaires criminelles. Dans cette optique, Skype est cité dans le rapport en suggérant que le partage des informations de connexions ou fichiers Log pourrait disculper rapidement des suspects.

Le rapport n'a pour l'instant pas pour but la création d'une loi spécifique, mais fait déjà l'objet d'une vive réaction de la part des défenseurs des libertés civiles et individuelles, dont une grande partie s'était déjà fait entendre à l'encontre du projet ACTA.

Ce n'est pas la première fois que des rapports sur le besoin d'une surveillance accrue des activités d'Internet à l'échelon international sont mis en avant lors des conseils de l'ONU, mais jusqu'ici aucun n'a su rassembler majoritairement la communauté internationale.

Source : Mashable