Qimonda logo On pensait que l'accord trouvé entre Infineon, le Land de Saxe et une institution bancaire portugaise pour sauver le fondeur Qimonda, et qui permettait d'apporter 325 millions d'euros de financement, aurait donné un nouveau souffle à la société.

Mais, un mois plus tard, celle-ci a décidé de se placer sous le régime des faillites allemand, invoquant les délais pour débloquer l'argent, ce qui demande des négociations complexes alors que la société est prise à la gorge.


Placement en faillite pour accélérer la restructuration

Sans pour autant mettre la clé sous la porte, Qimonda ne peut plus attendre le versement des aides, d'autant plus que le marché des composants mémoire s'est encore dégradé ces derniers mois. En se plaçant sous le contrôle d'un tribunal de Munich, elle peut encore espérer trouver des investisseurs et se restructurer suffisamment pour repartir.

" Un administrateur sera prochainement nommé pour étudier la réorganisation de la dernière chance. " La loi allemande sur les faillites offre la possibilité d'accélérer le processus de restructuration que nous avons déjà démarré en vue de redonner à la société des bases solides ", explique Kin Wah Loh, président de Qimonda.

La société s'est en effet lancée dans un programme de restructuration et de réduction des coûts depuis le mois d'octobre 2008, en cherchant à ne conserver que son coeur d'activité et sa propriété intellectuelle.

Elle s'est également dégagée de ses participations en vendant au mois de novembre 2008 sa part dans la société Inotera tandis que les sites de production de Richmond ( Virginie, USA ) et de Dresde ( Allemagne ) vont tourner au ralenti.

Tout n'est donc pas encore terminé pour Qimonda, même si le tableau n'est pas réjouissant et que la crise économique mondiale amplifie les difficultés, rendant plus dures encore les négociations avec d'éventuels partenaires. En témoigne la chute de plus de 10% du cours de l'action à cette annonce, avant un repli autour de 5%.