Le débat sur les antennes-relais va-t-il retarder celui des modalités d'attribution de la quatrième licence mobile française ? Pour Martin Bouygues, la réponse est oui. Lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, il a déclaré ( propos repris par l' AFP ) :

" alors même qu'on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais, je me demande comment on peut attribuer une licence et déployer un réseau. [...] Il me semble qu'il faut prendre les choses dans l'ordre, d'abord régler le problème des antennes, un problème très important qu'il ne faut pas négliger. "

Or le débat parlementaire concernant la quatrième licence doit s'ouvrir dans quelques jours. D'autre part, le gouvernement a annoncé son intention d'organiser une table ronde sur le problème des antennes-relais le 26 mars, après les décisions judiciaires obligeant les opérateurs Bouygues Telecom et SFR à démonter des antennes proches d'habitations.


En attente d'une position du gouvernement
" Le gouvernement doit faire un choix : est-ce qu'il souhaite qu'on continue à utiliser la téléphonie mobile ou pas ? " a poursuivi Martin Bouygues. Entre l'obligation de couverture imposée par la licence d'exploitation et les trous créés par les démontages, il se crée une contradiction qu'il faudra résoudre à un moment ou à un autre.

Et l'arrivée éventuelle d'un nouvel opérateur ne sera pas faite pour simplifier les choses puisqu'il devra lui aussi créer son réseau mobile et donc installer des antennes-relais. D'un autre côté, retarder les débats sur la quatrième licence n'est sûrement pas pour déplaire aux opérateurs historiques, hostiles à l'entrée d'un nouvel acteur.

Le candidat potentiel Iliad a déjà indiqué qu'il ferait tout pour secouer le petit monde de la téléphonie mobile et sa stratégie dans le domaine de l'Internet fixe montre qu'il ne manque pas d'idées pour parvenir à ses fins.

Pour désarmorcer ces critiques, les représentants du gouvernement ont déjà prédit que la table ronde pourrait déboucher sur des mesures mises en place très rapidement, de manière à calmer les esprits et à ne pas retarder les autres processus décisionnels.

Source : AFP