Alors que tout semblait balisé pour assurer l'émergence d'un nouvel opérateur mobile français grâce à l'attribution de la quatrième licence 3G, rien n'est encore en place, contrairement au calendrier qui prévoyait un appel d'offres débutant à la fin du mois de mars pour se terminer fin juin.

Si rien n'est prêt, c'est que le gouvernement a joué les prolongations en demandant une étude complémentaire sur le montant de cette quatrième licence. Pour rappel, celle-ci doit être proposée pour 206 millions d'euros à un nouvel entrant mais elle ne donne droit qu'à 5 MHz du spectre initial, deux autres lots de 5 MHz devant être proposés dans de nouvelles enchères auxquelles les opérateurs actuels pourront participer.


Une étude qui repousse le processus de plusieurs mois
" Nous avons demandé à la commission chargée d'évaluer les actifs de l'Etat de vérifier que ce montant correspond clairement à l'évaluation de la quatrième licence ", a indiqué Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'industrie et à la consommation, dans un entretien accordé à Radio Classique,  ajoutant qu'il faudrait plusieurs semaines pour obtenir un rapport mais que l'appel d'offres serait lancé d'ici l'été.

La pression exercée par les trois opérateurs mobiles, Orange, SFR et Bouygues Telecom, fortement hostiles à l'arrivée d'un quatrième opérateur français, y serait-elle pour quelque chose ? Tous les moyens semblent être en effet mobilisés pour tenter de faire capoter le processus ou au moins de le retarder le plus possible.

De l'autre côté, Iliad, principal candidat potentiel, commence à s'impatienter des obstacles qu'on s'obstine à lui mettre en travers, d'autant plus que d'autres groupes commencent à montrer leur intérêt pour la quatrième licence, dont le prix proposé est beaucoup plus attractif que les 619 millions d'euros qu'il fallait fournir dans l'année, dans le schéma d'attribution précédent.

Source : AFP