Après une folle semaine de bataille des offres pour le rachat de l'opérateur SFR, et après des offres relevées une première fois tant par Bouygues Telecom que par Numericable, c'est finalement vers ce dernier que s'est tourné le groupe Vivendi pour mener des négociations exclusives.

Bouygues avait pourtant tenté le tout pour le tout en proposant de céder son réseau d'antennes et des fréquences à Free, trop heureux de l'aubaine alors que lui-même a encore beaucoup à faire pour bâtir son propre réseau.

logo-bouygues-telecom  Les questions de fiscalité commencent à ressortir de la proposition Numericable / Altice, sans savoir encore si elles constitueront un frein à la finalisation du rachat de SFR. Et pendant que les négociations se jouent entre Vivendi et Numericable, le groupe Bouygues ne reste pas les bras croisés.

Selon le journal Le Monde, il va même déposer une nouvelle offre auprès de Vivendi ce soir ! Le détail n'en est pas connu mais il est probable qu'il va encore augmenter la part de son offre en numéraire pour revenir, voire dépasser, celle de Numericable / Altice à 11,75 milliards d'euros.

MàJ : le journal Les Echos indique que l'offre de Bouygues en numéraire passerait de 11,5 milliards d'euros à plus de 13 milliards d'euros. La participation de Vivendi dans la nouvelle structure serait finalement en-dessous des 46% initialement avancés.

Comme les petites phrases de Jean-Pierre Jouyet au journal Les Echos le laissaient entendre en début de semaine, Martin Bouygues pourrait bénéficier du soutien de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui serait prête à prendre 5% de participation dans une structure SFR-Bouygues, en plus de partenaires privés.

Cette nouvelle offre fera-t-elle tourner la tête de la direction de Vivendi ? Il se murmure pourtant qu'un accord avec Numericable est en très bonne voie malgré les interrogations sur le financement et le contrôle de la structure finale. C'est peut-être bien d'ailleurs la raison de l'empressement du groupe Bouygues malgré les négociations exclusives, mais dont Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif favorable au projet de Bouygues, rappelait que le rapprochement SFR-Numericable n'était malgré tout pas encore acquis.

On se demandera pas s'il avait déjà l'information que Bouygues ferait le forcing quelques jours plus tard comme il savait avant l'heure le choix que ferait le conseil de Vivendi entre Bouygues et Numericable...

Source : Le Monde