Si la volonté de Facebook d'acquérir WhatsApp s'est confirmée en février dernier, il aura fallu plusieurs mois pour que le rachat soit validé par diverses institutions.

La semaine dernière, ce sont les autorités européennes qui ont accordé leur feu vert pour la transaction, stipulant qu'il n'y avait pas d'entrave possible à la concurrence dans la fusion envisagée.

Mais finalement, ces processus lourds et chronophages auront un cout pour Facebook. Car si le rachat avait été négocié pour 19 milliards de dollars, c'est finalement 21,9 milliards qui seront payés par le réseau social.

Facebook avait prévu de payer la plus grande partie de la transaction avec ses propres actions, mais depuis, le cours en bourse des titres a grimpé de 14 %. Ce sont ainsi 4,59 milliards de dollars qui ont été versés en numéraire à WhatsApp accompagné de 223,7 millions d'actions ( valorisées au cours de clôture vendredi dernier à 17,3 milliards de dollars )

Le montant de la transaction est titanesque, mais WhatsApp représente tout de même une opportunité pour Facebook : celle de s'imposer sur le marché des messageries instantanées, ce que le réseau peine à faire avec son application Facebook Messenger.

WhatsApp revendiquait il y a peu près de 600 millions d'utilisateurs actifs et un rythme d'adoption toujours très soutenu, et notamment dans les pays émergents. Et c'est là la nouvelle cible du réseau social : viser les utilisateurs des pays en voie de développement qui n'ont que peu ou pas d'accès au Web pour les intégrer dans son propre écosystème avant qu'une autre société ne le fasse.