
Mardi, la juge Marilyn Patel a estimé qu'elle n'avait pas en sa possession suffisamment d'éléments pour se prononcer et donc de maintenir l'ordre d'interdiction de distribution de RealDVD, du moins jusqu'au 17 novembre prochain, date à laquelle se déroulera la prochaine audience : " J'étends l'ordre temporaire d'interdiction de la distribution de RealDVD parce que je ne suis pas convaincue que cette technologie n'est pas en violation avec la loi. Il y a de sérieuses questions sur la violation des droits d'auteur. Il y a des questions sur les violations du DMCA et les violations de l'accord de ces sociétés ".
RealNetworks reste cependant confiant dans l'issue de cette affaire, alors que la MPAA se réjouit déjà de la décision de la juge mais se dédouane de vouloir porter préjudice au consommateur, en indiquant que l'industrie du cinéma ne cherche pas à limiter son choix, et bien au contraire avec des offres de vidéo en streaming, de téléchargement et autres services à la demande. La MPAA ne voit en RealDVD qu'un utilitaire de masse permettant la copie de DVD loués en contournant les mesures de protection présentes comme CSS (Content Scramble System).
Pour RealNetworks, RealDVD est en accord avec la licence de la DVD Copy Control Association, en n'autorisant notamment pas aux utilisateurs de diffuser des copies de leurs DVD : le logiciel maintient la protection CSS et ajoute une protection supplémentaire afin que la lecture d'une copie passe par RealDVD et sur 5 postes au maximum déclarés en ligne.
Déjà un précédent aux USA
En 2004, toujours aux Etats-Unis, la société 321 Studios avait fini par fermer boutique suite aux multiples plaintes déposées à son encontre pour la commercialisation des logiciels DVD-X Copy et DVD Copy Plus, permettant aux utilisateurs d'effectuer des copies de sauvegarde de leurs DVD commerciaux. RealNetworks n'est certes pas 321 Studios, mais cette affaire de copie privée pourrait lui coûter cher.