antarctique Le réchauffement climatique amené par les fortes concentrations en gaz à effet de serre, et notamment en CO2, dans l'atmosphère pourraient retarder la prochaine ère glaciaire et perturber le cycle naturel, relève une étude publiée dans la revue Nature.

Prévue pour dans 50 000 ans environ, cette nouvelle phase glaciaire pourrait être décalée au point que, selon Andrey Ganopolski, auteur de l'étude, "en gros, nous sommes en train de sauter un cycle glaciaire, ce qui est sans précédent", rapporte l'AFP.

Les ères interglaciaires durent normalement entre 20 000 et 30 000 ans mais avec les émissions de CO2 liées à l'activité humaine, l'épisode interglaciaire actuel pourrait se prolonger significativement. Pour le chercheur, "il est stupéfiant que l'humanité puisse influencer ainsi les mécanismes de formation de la Terre".

500 gigatonnes de carbone ont déjà été déversés dans l'atmosphère par l'activité humaine et le GIEC anticipe que si la barre des 1000 gigatonnes est franchie, il ne sera pas possible de contenir le réchauffement climatique sous les 2 degrés.

Si de telles quantités étaient injectées dans l'atmosphère, la prochaine ère glaciaire ne pourrait sans doute pas débuter avant 100 000 ans au moins. Or, les ères glaciaires contribuent fortement à modeler le paysage et les sols.

Source : AFP