Maintenant que la porte des critiques est ouverte, ils sont plusieurs à s'y engouffrer pour demander une réforme de la répartition des pouvoirs à la tête du fabricant Research in Motion, dans une période où la stratégie des deux co-dirigeants de la société est placée sous haute surveillance.

Il aura suffi d'un trimestre plus faible que les autres, après des années de croissance, et des perspectives assombries, pour déstabiliser la machine BlackBerry et conduire certains actionnaires et investisseurs à demander une révision du mode de gestion de la société.

Une première proposition de séparation des rôles de directeur général et de président du conseil d'administration, actuellement gérées par les deux co-CEO Jim Balsillie et Mike Lazaridis, a été formulée mi-juin, conduisant d'autres investisseurs à s'y rallier.

Si la direction demande aux actionnaires de s'opposer à cette mesure lorsqu'elle sera soumise au vote, son émetteur, le fonds Northwest & Ethical Investments affirme pour sa part reçu des échos favorables à sa proposition.


Jeux de pouvoir
Ce week-end, le cabinet conseil Glass Lewis & Co lui a même donné raison, estimant que la structure de pouvoir actuelle n'offrait pas suffisamment de possibilités de changement et l'émergence de nouveaux dirigeants lorsque la situation l'exige.

Glass Lewis appelle également à ne pas réélire John Richardson au sein du conseil d'administration, l'estimant en partie responsable de la situation de pourrissement actuelle en contribuant au retour des deux dirigeants à la tête de la société malgré une affaire de stock-options antidatés qui aurait pu leur coûter leur place en 2009 / 2010.

Or, John Richardson est le pivot de l'argumentation de la direction de RIM pour appeler à refuser la séparation des pouvoirs à la tête de RIM, ce dernier étant présenté comme un président du conseil officieux.

L'assemblée des actionnaires, qui se tiendra le 12 juillet prochain, et verra la proposition de Northwest & Ethical Investments soumise au vote, promet d'être mouvementée.