Cette affaire n'aura vraiment pas eu de quoi faire les gros titres des journaux, mais elle vient de rendre son verdict. Un bref retour sur les faits s'impose : lors de la sortie de GTA San Andreas, une boîte de strip-tease appelée PlayPen s'est insurgée de trouver dans le jeu le club modélisé sans son accord ainsi que son nom détourné (Pig Pen, vous aurez noté l'habile jeu de mots).

Rockstar a tout de même avoué que son Pig Pen avait été quelque peu calqué sur le vrai PlayPen. Cependant, les preuves n'étaient pas suffisamment accablantes pour condamner Rocktar, telle a été la décision prise par la neuvième Cour d'Appel régionale américaine. Le juge Diarmuid  F. O'Scannlain l'explique par ces mots :

"'San Andreas' et PlayPen offrent tous deux une forme de divertissement sans prétention intellectuelle; en plus de la similitude générale, ils n'ont rien en commun. Le jeu 'San Andreas' n'est pas complémentaire au PlayPen; les jeux vidéo et les clubs de strip-tease ne vont pas ensemble comme un cheval et son charriot ou, loin de moi cette pensée, comme l'amour et le mariage."


Le sexe ne paie pas... toujours
Bien entendu, c'est la grogne du côté de la partie plaignante, l'avocat de PlayPen fait part de sa déception :

"Cette décision permet maintenant aux gens qui créent des œuvres artistiques visant à transmettre l'aspect et le sentiment d'un lieu géographique particulier, d'utiliser toute marque qui apparait sur n'importe quel bâtiment à cet endroit au nom de l'art. Lorsque vous utilisez une marque de commerce ou le logo d'une entreprise existante, comme cela a été fait dans notre cas, vous donnez l'impression que notre client est en quelque sorte associé avec le jeu, ce qui n'est pas le cas."

Où s'arrête la liberté et où commence le plagiat ? Cette affaire nous démontre qu'on préfère encore laisser le bénéfice du doute, et finalement, ce club de strip-tease se sera fait un peu de publicité au passage, ce qui peut faire office de consolation.
Source : Kotaku