Pour tenter de se rassurer l'un l'autre et de faire face aux défis de la crise économique et de la concurrence étrangère, les fabricants japonais de semiconducteurs NEC et Toshiba pourraient être tentés de fusionner une partie de leurs activités, selon certaines rumeurs rapportées par Reuters.

D'autres rumeurs évoquent également un rapprochement possible entre NEC et Fujitsu. En cette période difficile, la tentation de se rapprocher pour créer d'éventuelles synergies est toujours grande, même si la réalité à moyen terme de ce genre d'initiative est généralement moins intéressante que prévue.

Les investisseurs ne semblent d'ailleurs pas particulièrement enthousiastes à cette idée de fusion et certains analystes parlent même d' " union entre perdants ", tant l'industrie japonaise des semiconducteurs semble être à la dérive.


Industrie japonaise : rien ne va plus
Entre les acquisitions reportées, les bilans financiers dans le rouge et les annonces massives de licenciements, c'est en réalité toute l'industrie japonaise qui s'enfonce dans la crise économique et voit revenir le spectre de la récession des années 1990.

Une fusion entre NEC et Toshiba permettrait pourtant de créer un groupe au chiffre d'affaires annuel potentiel de 13 milliards d'euros, dépassant la branche de son concurrent Samsung Electronics. Entre la baisse du prix des mémoires DRAM et celle des ventes d'ordinateurs, tout est bon pour tenter de trouver des solutions de relance.

Mais certains observateurs estiment déjà que, si cela permettra vraisemblablement de réduire des coûts de fonctionnement, un tel rapprochement ne créera pas pour autant un gain de compétitivité à long terme.

En attendant, le groupe NEC a annoncé son intention de supprimer pas moins de 20.000 postes ( sur 150.000 ) d'ici 2010 en se désengageant du marché des composants pour écrans LCD. Toshiba voit ses résultats tirés vers le bas par les composants mémoire et Fujitsu abandonne son activité de têtes de lecture pour disques durs, en attendant d'autres cessions sur cette branche.

Source : Reuters