La juge de Californie Lucy Koh a ainsi établi que les pratiques antitrust établies par Apple, Google, Adobe et Intel entre 2005 et 2009 permettaient de lancer une class action. Selon un avocat représentant les plaignants, ils seraient ainsi 64 000 employés à avoir travaillé pour les quatre sociétés et à être de potentiels participants à ce recours collectif.

 C'est moins que prévu puisque dans une affaire similaire, un accord a été trouvé entre différents plaignants des sociétés LucasFilm et Pixar il y a quelques mois. Un arrangement ayant entraîné le reversement de 19 millions de dollars aux victimes.

Dans l'affaire qui oppose aujourd'hui d'anciens ou actuels salariés de ces grandes sociétés, des accords établis entre les groupes pour tirer les salaires vers le bas et refuser tout débauchage entre elles. Les victimes basent leurs accusations sur des avis d'experts en économie, des analyses statistiques, mais également des documents à charge contre les marques incriminées.

Des documents démontrent clairement que dans 97 % des cas, les salaires des employés étaient scrupuleusement identiques avec une très faible variation, d'une société à l'autre alors qu'une concurrence aurait dû exister à ce niveau.

La Juge affirme disposer de preuves accablantes à l'encontre des sociétés, dont des documents officiels signés du vice-président de Google Alan Eustace, d'emails échangés entre Steve Jobs, Eric Schmidt de Google, Paul Otellini d'Intel ou entore Ed Colligan de Palm. Autant de documents allant dans un sens unique : empêcher les salariés de faire jouer la concurrence pour négocier leur salaire.

Source : The Verge