Des chercheurs américains ont récemment présenté leurs avancées dans le recherche de capteurs microscopiques capables d'être injectés dans les tissus ou le réseau sanguin humain qui seraient assimilés par le corps une fois leur tâche remplie.

L'idée est simple : disposer d'un outil de monitoring ciblant des zones précises (comme ce peut être le cas après une opération d'un cancer) pour placer sous surveillance certaines cellules ou partie du corps avec une sonde interne. Ces capteurs qui peuvent être injectés via une aiguille hypodermique ont la faculté de se désagréger et d'être assimilés par le corps passé un certain temps.

L'avantage de disposer de ces petits capteurs développés par les chercheurs de l'Université de l'Illinois est multiple : en multipliant les capteurs, les médecins pourraient surveiller avec précision la progression d'une maladie ou la guérison post opératoire, le tout sans nécessiter une seconde intervention visant à devoir retirer les outils laissés sur place.

Les capteurs développés ont des fonctionnalités diverses, ils sont ainsi capables de mesurer la pression, ou la température... Malheureusement, pour l'instant leur durée de vie est trop faible. A termes, les chercheurs espèrent pouvoir concevoir des capteurs capables de rester en fonctionnement dans le corps humain pendant au moins quatre semaines avant de se dissoudre.

En développant les fonctionnalités de ces capteurs, il deviendrait possible de proposer un suivi très précis aux patients et de réagir ainsi plus vite à des complications post opératoire. Les capteurs transmettent les informations sans fil via des bornes prenant la forme d'électrodes collées sur la peau du patient.

En attendant que ces mêmes capteurs ne soient capables de délivrer des molécules au besoin (pour soulager la douleur par exemple) la recherche se focalise désormais sur la conception de nouveaux matériaux biodégradables assimilables par le corps humain.

Source : IEEE Spectrum