Considéré comme un lanceur d'alerte dans la mesure où il a agi pour informer le grand public (via la presse), Edward Snowden est l'homme qui est à l'origine de la fuite de documents de la NSA en 2013. Elle a permis de mettre au jour la surveillance de masse sous la houlette de cette agence américaine et d'autres agences.

Inculpé aux États-Unis d'espionnage et de vol de documents gouvernementaux, l'ancien sous-traitant à la NSA et administrateur systèmes chez Booz Allen Hamilton est actuellement en Russie où il bénéficie d'un droit de résidence de 3 ans depuis 2014 (après un droit d'asile temporaire en 2013).

Les autorités russes viennent de prolonger de 2 ans le permis de séjour d'Edward Snowden (The Guardian), et il ne sera pas extradé vers les États-Unis même en fonction des évolutions des relations russo-américaines avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Cette prolongation intervient alors qu'une autre lanceuse d'alerte américaine, Chelsea Manning, vient de voir sa peine réduite par Barack Obama à quelques jours de la fin de son mandat présidentiel.

Pour raison d'espionnage, Bradley Manning (devenu Chelsea Manning) avait été condamné à une peine de 35 ans de prison aux États-Unis en 2013. Analyste de l'armée US en Irak, Chelsea Manning avait fourni au site WikiLeaks des milliers de documents classés secret défense qui ont par la suite été relayés par la presse.

Chelsea Manning sortira finalement de prison au mois de mai prochain. Edward Snowden a salué la décision de Barack Obama, ainsi que Chelsea Manning pour " ce qu'elle a fait pour tout le monde ". Le pardon américain n'est pas du tout d'actualité concernant Edward Snowden, et le sera encore moins avec Donald Trump.