Le fabricant de téléphones portables Sony Ericsson a-t-il passé le pire de la crise qui le touche depuis 2008 ? Après un deuxième trimestre 2009 paticulièrement difficile, marqué par le fort déclin de ses ventes de mobiles, la société affiche une très légère reprise au troisième trimestre, tout en restant largement déficitaire.

Ce trimestre, ce sont 14,1 millions de terminaux qui ont été écoulés, contre 13,8 millions au trimestre précédent. Sony Ericsson a réalisé un chiffre d'affaires de 1,62 milliard d'euros, moins qu'au trimestre précédent, mais a réduit sa perte nette à 164 millions d'euros alors qu'elle était de 213 millions d'euros au deuxième trimestre.


Une restructuration qui commence à porter ses fruits ?
D'autre part, sa marge brute remonte à 16%, contre 12% au trimestre précédent, mais loin des 22% affichés à la même période l'an dernier. Cependant, le prix moyen des terminaux tombe à 114 € alors qu'il était de 122 € au trimestre précédent, témoignant d'une pression sur les marges. L'arrivée en fin d'année de terminaux haut de gamme ( Sony Ericsson Satio, Aino, Sony Ericsson Xperia X2... ) devrait permettre de faire remonter ce critère pour la fin d'année si le sursaut des ventes se confirme.

Sony Ericsson estime que cette légère embellie des résultats est liée à sa politique de restructuration et de réduction des coûts. Celle-ci est passée par le remplacement du président de la société, Dick Komiyama, par Bert Nordberg, tandis que Howard String, président de Sony, est venu remplacer Carl-Henric Svanberg ( président d'Ericsson ) à la tête du conseil d'administration.

Sur l'ensemble de l'année 2009, la société estime que les ventes de téléphones portables vont se contracter de 10% par rapport à la valeur de 1,19 milliard d'unités obtenue en 2008. Sony Ericsson évalue sa part de marché au troisième trimestre 2009 à environ 5%.