Arrivé en septembre 2007, Hideki Komiyama a eu la difficile tâche de gérer une ère de moindre succès pour Sony Ericsson, après une forte progression portée par ses téléphones Cyber-Shot et Walkman. Mais le marché s'est durci pour les téléphones de milieu de gamme tandis que le fabricant nippo-suédois n'a pas vu venir le succès des smartphones.

La crise économique mondiale s'est surajouté au phénomène, ralentissant fortement les ventes de téléphones portables sur les marchés établis. Par sa forte exposition sur le milieu de gamme, segment en péril, Sony Ericsson a été plus touchée que d'autres.

C'est au coeur de l'été qu'un changement de direction est annoncé à la tête de la société. Bert Nordberg, actuel vice-président exécutif de l'équipementier Ericsson, s'apprête à remplacer Dick Komiyama.


Une période de transition difficile à négocier
Après une période de transition, M. Nordberg deviendra officiellement président de Sony Ericsson Mobile Communications d'ici la fin de l'année. D'autre part, Sir Howard Stringer, président de Sony Corporation, va devenir président du conseil d'administration de Sony Ericsson, en remplacement de Carl-Henric Svanberg, CEO d' Ericsson.

Ces changements interviennent presque au terme d'un programme de restructuration qui doit permettre à Sony Ericsson de se relancer. La société continue de réduire ses coûts opérationnels, ce qui n'est pas allé sans de sérieuses coupes dans ses effectifs, et a commencé à se tourner vers de nouveaux produits.

Elle a ainsi lancé en fin d'année 2008 son premier smartphone sous Windows Mobile avec le Sony Ericsson Xperia X1 et prépare des terminaux sous Android. D'autre part, ses derniers téléphones annoncés, qui seront disponibles en fin d'année, témoignent d'une volonté de sortir des sentiers battus, avec des appareils tournés vers le multimédia et l'interactivité avec des produits d'électronique grand public.

Mais, en attendant ces innovations, les trimestres difficiles s'enchaînent et les ventes s'épuisent, au risque de faire sortir la société du Top 5 mondial des fabricants de téléphones, alors que les fabricants chinois s'organisent pour y entrer.