Le groupe ST-Ericsson, issu de la fusion des activités mobiles de STMicroélectronics / NXP Wireless et des plates-formes matérielles d'Ericsson, n'existe officiellement que depuis le mois de février 2009.  Il est donc encore un peu tôt pour évaluer son évolution sur le long terme.

Pour le deuxième trimestre de l'année, le spécialiste européen des composants mobiles affiche un chiffre d'affaires de 666 millions de dollars, en progression par rapport au premier trimestre, mais une perte opérationnelle de 165 millions de dollars, légèrement supérieure au premier trimestre, du fait d'éléments exceptionnels liés au démarrage de la société.

La perte nette s'établit à 213 millions de dollars mais le groupe annonce s'en tenir à ses efforts de restructuration et de synergies mis en place du temps de la courte existence du groupe ST-NXP Wireless, qui doit lui mettre d'économiser 250 millions de dollars d'ici la fin de l'année, tandis qu'un second plan doit sauver 230 millions de dollars pour mi-2010. Ce qui ne se fera pas sans perdre 1 200 emplois au passage, sur un effectif d'environ 8 000 salariés.


Tourné vers l'Asie et ses marchés porteurs
L'amélioration du chiffre d'affaires est en partie liée aux activités en Chine, où se bâtissent des réseaux mobiles 3G. ST-Ericsson a notamment annoncé en mai un partenariat avec China Mobile, le plus gros opérateur mobile du pays, pour la fourniture de composants TD-SCDMA, par l'intermédiaire de la filiale chinoise T3G.

Le fondeur s'est également rapproché de Samsung pour développer une plate-forme EDGE / TD-SCDMA en vue de faciliter la présence du groupe sud-coréen sur le marché chinois. Les opportunités asiatiques sont donc bien réelles, même si le marché des composants mobiles reste difficile à déchiffrer au-delà du court terme.

ST-Ericsson en profite par ailleurs pour se réorganiser en trois grands pôles :

  • LTE et HSPA
  • Plates-formes 3G multimédia
  • 2G, EDGE, TD-SCDMA et Connectivité