Co-entreprise à 50:50 entre STMicroelectronics et Ericsson, le fondeur ST-Ericsson, qui conçoit des composants mobiles, du processeur au modem, jusqu'à en faire des plates-formes intégrées, ne parvient toujours pas à trouver son équilibre.

La société est déficitaire depuis sa création en 2009 et a connu un coup dur avec le changement radical de stratégie de Nokia en 2011 quand le fabricant finlandais s'est tourné vers Windows Phone, dont les plates-formes matérielles ne sont toujours actuellement validées que pour le concurrent Qualcomm.

ST-Ericsson, qui dans le même temps a revu sa stratégie pour proposer des plates-formes matérielles complètes pour smartphones, y a perdu un précieux soutien et a dû partir à la conquête de nouveaux clients. Mais le marché est difficile et sous la large domination de Qualcomm, tandis que plusieurs fabricants souhaitent désormais développeur eux-mêmes leurs processeurs.


Quel avenir pour ST-Ericsson ?
Le contexte est donc particulièrement difficile et pèse sur les résultats des maisons-mères qui cherchent comment résoudre cette problématique. Le journal Les Echos affirme ainsi que STMicroelectronics a fait appel à la banque d'affaires JP Morgan au mois d'août pour évaluer les options possibles pour ST-Ericsson.

Ces dernières vont logiquement de l'adossement à un partenaire à la vente de ST-Ericsson à la découpe en fonction de ses branches d'activité dont certaines pourraient être réincorporées au sein de ST. Le journal économique précise qu'une décision pourrait être prise avant la fin de l'année.

Sans vraiment démentir ces affirmations, qui restent qualifiées de " spéculations ", STMicroelectronics et Ericsson précisent par voie de communiqué que le plan de réorganisation de ST-Ericsson annoncé en avril dernier suit son cours et qu' "il est naturel pour les sociétés mères de revoir en continu la stratégie de la Société. "

Les deux entreprises reconnaissent cependant qu'elles " travaillent avec un conseiller externe de façon à assurer le meilleur avenir possible pour ST-Ericsson " tout en réaffirmant leur soutien dans la coentreprise.

Source : Les Echos