Si Nokia continue de miser sur la plate-forme Symbian pour quelques années encore, le fabricant s'est désengagé du suivi de la plate-forme en cédant 3000 salariés à la société Accenture, partenaire de longue date.

Son nouvel objectif d'intégration de Windows Phone avec Microsoft et son plan de réorganisation de sa R&D, avec la suppression de 4000 emplois à la clé pour réduire ses coûts de fonctionnement, ont eu pour conséquence cette prise de distance.

Et ces initiatives ne sont pas sans conséquences sur les fournisseurs de composants du fabricant. Ainsi, le fondeur européen ST-Ericsson, jusqu'à présent très dépendant de Nokia, tente comme il peut de s'adapter à la nouvelle donne.


Accenture acquéreur ?
Selon Le Figaro, le fondeur chercherait à se séparer de la trentaine d'ingénieurs spécialisés dans l'intégration de Symbian et aurait déjà engagé des discussions pour céder l'activité. L'acquéreur potentiel serait là encore Accenture.

Dans le même temps, ST-Ericsson aurait monté un nouveau site de développement à deux pas du campus de Microsoft à Redmond, aux Etats-Unis, en vue de développer une expertise dans l'intégration de la plate-forme Windows Phone sur ses chipsets, ce qui lui permettrait de proposer des plates-formes hardware adaptées de façon à conserver son rôle de fournisseur de composants de Nokia ( actuellement, seul Qualcomm livre des plates-formes hardware agréées par Microsoft pour Windows Phone ).

On notera que le syndicat UNSA de STMicroelectronics / ST-Ericsson s'interroge à la fois sur la véracité  ( mais des rumeurs circulaient déjà en interne ) et l'origine de l'information donnée par Le Figaro ( issue de la direction, des syndicats ? ), ainsi que sur les conséquences sur le reste du site de Montrouge ( où se trouve l'équipe " Symbian " en question ), y voyant un possible prélude à son démantèlement complet.

Source : Le Figaro