Google_Car_Paris L'affaire des données WiFi collectées au travers des réseaux non protégés par les voitures Street View ( au-delà du nom du réseau et des adresses MAC dans un souci de géolocalisation ) est loin d'être close en dépit de l'aveu de Google qui a reconnu sa faute, tout en plaidant l'erreur. L'Irlande avait été le premier pays à demander et obtenir la suppression par Google de ces données, ce qui a été effectué sous le contrôle d'une société tierce.

Dans une lettre adressée à des législateurs américains, le responsable de la politique publique de Google, Pablo Chavez, a indiqué que les autorités au Danemark et en Autriche ont également formulé une telle demande. Les données WiFi identifiées comme provenant de ces pays ont donc aussi été détruites. Pour les États-Unis par contre, des procédures judiciaires sont en cours et ces données seront conservées.

Accusé d'avoir violé des lois en vigueur dans plusieurs États US, Google s'en défend :

" Nous pensons que nous n'avons pas violé la loi US en collectant des données payload ( données effectivement transportées ) à travers des réseaux qui sont configurés pour être ouvertement accessibles ( non sécurisés par chiffrement et ainsi accessibles via n'importe quel appareil ). Nous soulignons qu'être respectueux de la loi et être la bonne chose à faire sont deux choses différentes, et que recueillir les données payload était une erreur pour laquelle nous sommes profondément désolés. "

Pour le responsable de la Federal Communications Commission ( équivalent américain de l'ARCEP ), intentionnelle ou pas l'erreur de Google ne va pas sans poser des problèmes en matière de respect de la vie privée des consommateurs qui est ici clairement violée, selon lui. C'est aussi pour lui un rappel à l'ordre pour les consommateurs qui doivent prendre garde à sécuriser leurs réseaux WiFi.

Source : PCMag