La firme Super Micro Computer, ou Supermicro, a été touchée de plein fouet par un article de Bloomberg début octobre affirmant l'existence d'une puce espionne chinoise présente dans les cartes mère pour serveurs assemblées en Chine.

Supermicro logo L'entreprise a immédiatement chuté en Bourse malgré ses démentis tandis qu'une partie de la high-tech chinoise et US a subi le contre-coup des affirmations du média.

La contestation des allégations a été rapide, tant du côté des entreprises citées que des services de renseignement, et ce même si Bloomberg a maintenu ses affirmations.

Deux mois après la diffusion de l'article, Supermicro continue d'en subir les effets et de s'expliquer. L'entreprise affiche malgré tout des ventes de 955 millions de dollars pour son premier trimestre fiscal 2019, au-delà des prévisions (et qui concernent une activité générée avant la diffusion de l'article), mais elle indique qu'il faudra encore un trimestre pour corriger les effets collatéraux sur son activité et la baisse des ventes de serveurs enregistrée.

Ses dirigeants ont réaffirmé qu'aucune entreprise cliente ni aucun service de renseignement, US comme étranger, n'a contacté Supermicro pour l'alerter sur la possible présence d'un composant suspect dans ses cartes mère pour serveurs.

L'entreprise continue de collaborer avec ses clients pour les rassurer. Le site The Register relève que certaines entreprises continuent de chercher la puce espionne chinoise ou un trafic anormal sur leurs équipements.

Malgré les demandes de retrait de l'article, Bloomberg a jusqu'à présent maintenu les affirmations de son article en indiquant s'appuyer sur plus d'une quinzaine de témoignages divers.

Source : The Register