Syrie - manifestations Après l'Égypte, la Tunisie et la Libye, c'est désormais la Syrie qui fait l'objet de manifestations contre le régime actuellement en place. Le peuple est descendu massivement dans les rues de Hama vendredi dernier, pour lutter contre le gouvernement et faire tomber le président Bashar al-Assad. Seulement, cette révolution s'est révélée sanglante, puisque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants avant de les disperser à l'aide de gaz lacrymogènes. Au total, la répression a fait plus de 50 morts.

Pendant cette confusion, l'ensemble du réseau Internet a été coupé et ce, pendant plus de 24 heures. De ce fait les internautes syriens ne pouvaient plus témoigner en ligne sur des sites de micro-messagerie et autres réseaux sociaux. L'ensemble du pays a été touché par cette coupure, selon une source à la Compagnie syrienne de télécommunications. Le service Transparency Report de Google confirme cette chute de trafic lors de la journée du 3 juin.

Renesys, une société spécialisée dans la surveillance du trafic Internet, souligne que l'ensemble des sites Web à l'extension « .sy » étaient inaccessibles pendant ce laps de temps, à l'exception des sites administratifs et gouvernementaux. Toutefois, l'entreprise ne va pas jusqu'à déduire qu'il s'agit d'une action coordonnée similaire à celle de l'Égypte de janvier dernier.

Dans l'optique de soutenir les près de 4 millions d'internautes syriens ( 18 % de la population ), le groupe de hackers Telecomix propose un accès Internet bas débit ( 56K ) qui est également effectif dans les pays voisins. Le service Speak2Tweet de Google, mis en place dans le cadre des manifestations en Égypte, a également été rétabli.