L'institut GfK vient de publier son bilan 2010 du marché du divertissement en France ( musique, vidéo, livres, jeux vidéo... ). Une confrontation ( PDF ) entre les ventes du monde physique et celles du monde dématérialisé. Sur un chiffre d'affaires total de 8,4 milliards d'euros, le téléchargement payant a représenté 700 millions d'euros, soit une progression de 30 % par rapport à 2009. Ainsi, ce sont près de 10 % des biens culturels qui ont été achetés sous forme dématérialisée.

Le principal bénéficiaire de ce marché dématérialisé est le marché de la musique, même si pour le moment on est loin de pouvoir parler de compensation compte tenu de l'effondrement du marché physique. Reste qu'entre matérialisé et dématérialisé, c'est quasiment jeu égal au niveau des ventes et GfK parle d'un " tournant historique " en 2010.

D'après GfK, il s'est vendu quasiment autant de musique physique avec 54 millions de CD que de musique dématérialisée avec 52 millions d'actes de téléchargement. En valeur par contre, le marché physique a baissé de -11,7 % à 719 millions d'euros, tandis que le téléchargement a augmenté de +23,9 % à 93 millions d'euros.

C'est GfK qui compile les données pour le SNEP, et c'est donc assez logiquement que l'on retrouve une certaine cohérence par rapport au bilan 2010 dressé par le Syndicat national de l'édition phonographique. Toutefois, l'étude GfK affiche étrangement des chiffres un peu plus optimistes.

Pour le secteur de la vidéo, la VOD ( vidéo à la demande ) poursuit sa marche en avant et concerne un Français sur cinq avec 39,4 millions de téléchargements pour 135 millions d'euros. Pour l'industrie du jeu vidéo, GfK note que le jeu en ligne se développe et commence à devenir " significatif pour l'industrie ".

Le livre a par contre toujours du mal à s'imposer sous format dématérialisé. " 13 % des internautes français déclarent télécharger  des  livres  numériques ou des applications. Ce score  reste encore faible par rapport aux 50 % ou plus des mêmes personnes qui consomment de la vidéo ou de la musique sous forme dématérialisée ", commente GfK. L'offre doit encore s'étoffer tandis que le débat est ouvert au Parlement pour le prix unique du livre numérique. Mais déjà un couac, les plateformes hors de France sont exclues de cette mesure.

Pour 2011, GfK estime que le marché dématérialisé dans le secteur du divertissement dépassera le milliard d'euros en France.