Loi macron Durant les grandes manoeuvres du printemps qui avaient conduit Numericable-SFR à faire une offre pour racheter Bouygues Telecom, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait souligné que les opérateurs feraient de mieux préoccuper de l'investissement dans leurs réseaux plutôt que de chercher à se racheter entre eux.

A ce moment, les regards se tournaient vers l'enchère pour la bande 700 MHz dont l'Etat espérait récupérer au moins 2,5 milliards d'euros. Pas question donc de se disperser dans des rapprochements qui auraient ramené le marché mobile français de quatre à trois opérateurs.

Depuis, l'enchère a bien eu lieu et c'est finalement 2,8 milliards d'euros qui vont entrer dans les caisses de l'Etat. Et à l'heure où les marchés s'agitent autour d'une nouvelle rumeur de rapprochement cette fois entre Orange et Bouygues Telecom, le même Emmnuel Macron indique qu'il n'est pas formellement opposé à un retour à trois opérateurs.

Il suggérait pourtant en mai que les quatre opérateurs avaient leur place sur le marché et qu'une concentration n'était pas vraiment bienvenue. Avec cette absence de "position de principe", Stéphane Richard, PDG d'Orange, ne devrait pas avoir trop de mal à convaincre son actionnaire principal, l'Etat, du bien-fondé d'un rapprochement, lui qui plaide depuis deux ans pour un retour à trois opérateurs mobiles sur le marché français.

Source : Les Echos