En réalisant le lancement du satellite TerreStar-1, le plus gros jamais lancé avec ses 7 tonnes de charge et son antenne de 18 mètres de diamètre, la fusée Ariane 5 remporte son 31e succès consécutif et confirme le savoir-faire européen via Arianespace.

Le satellite, mis en orbite depuis Kourou, en Guyane, s'apprête à couvrir l'Amérique du Nord et les CaraIbes d'un réseau de télécommunications mobiles s'affranchissant des contraintes des réseaux terrestres et capables de couvrir des zones isolées.

La société TerreStar, qui va en gérer l'exploitation pendant une quinzaine d'années, va proposer des terminaux compatibles, de type messagerie, avec leur écran au format paysage et leur clavier complet en façade et fonctionnant sous Windows Mobile.

Ce smartphone TerreStar sera capable de recevoir les signaux du satellite sur la bande 2,2 GHz et les signaux des réseaux WCDMA terrestres ( quadribande GSM / GPRS / EDGE et bibande UMTS / HSDPA ).


Une couverture globale, même pour les zones isolées

Contrairement aux téléphones satellites traditionnels, ce terminal ne comporte pas d'antenne externe déployable et conserve le form factor d'un smartphone classique. Si la réception par satellite devient difficile, le téléphone pourra basculer sur les réseaux cellulaires terrestres grâce à un accord de roaming avec l'opérateur AT&T. Il devrait être commercialisé en fin d'année.

TerreStar reseau satellite

Deux autres satellites du même type doivent être déployés par le concurrent SkyTerra, qui en négocié en avril un accord avec le fondeur Qualcomm pour la fourniture de composants mobiles compatibles avec les réseaux cellulaires terrestres et le canal de communication par satellite.

Le rêve de Motorola, à l'origine du réseau de satellites de communications Iridium ( voir notre dossier ), qui a fait faillite et a été racheté depuis mais reste réservé à des clients ou entreprises fortunés, pourrait donc se concrétiser plus de 10 ans plus tard.