Texas Instruments logo Pas de répit pour le fabricant de semiconducteurs Texas Instruments ( TI ) qui se montre plutôt prudent dans ses prévisions depuis plusieurs trimestres. Pour la seconde fois, il lance un avertissement sur ses résultats du dernier trimestre, estimant ne pas pouvoir tenir ses objectifs.

" Toutes nos principales gammes de produits ont été moins performantes que prévu ", explique Ron Slaymaker, responsable des relations investisseurs de TI. " Nous sommes dans un climat de fort ralentissement qui va durer un moment. "

Si la précédente crise, en 2001, était due à un excès de stock ( surestimation de la demande ), cette fois, c'est la demande en composants wireless qui s'est effondrée ces derniers mois, ce qui risque de rendre plus difficile la reprise.


Texas Instruments en panne de croissance
Alors que les prévisions antérieures faisaient état d'un chiffre d'affaires trimestriel compris entre 2,83 et 3,07 milliards de dollars, TI se fixe désormais comme objectif une fourchette comprise entre 2,3 et 2,5 milliards de dollars, loin de l'estimation des analystes fixée à 2,91 milliards de dollars.

Mais ces derniers s'attendaient toutefois à cette révision, au moment où Nokia, Samsung et LG se sont montrés très prudents voire pessimistes pour la fin d'année et en 2009. Le géant finlandais est un très gros client de TI et ses changements de stratégie influent directement sur l'activité du fondeur américain.

Celui-ci s'est d'ailleurs renforcé sur d'autres branches, comme l'analogique, pour tenter d'enrayer le ralentissement général constaté.

Toutefois, la société est en train de geler ses embauches et a évoqué la suppression de 650 emplois, notamment dans le domaine des chipsets mobiles et sans fil, dans le but d'économiser 200 millions de dollars. Le site français de Villeneuve-Loubet ( à proximité de Nice ) est notamment touché par cette restructuration ( on parle de 300 à 350 emplois supprimés ), provoquant l'inquiétude des salariés, qui s'attendent à des annonces de licenciements d'ici le mois de mars 2009.

De la même façon, Motorola a annoncé vouloir fermer son centre de R&D mobile de Rennes, acquis en 2005, et pour lequel ses 150 employés cherchent par eux mêmes un hypothétique repreneur.