Si le spectre de la faillite n'est pas écartée pour le groupe Thomson, celui-ci va bénéficier d'un peu plus de temps pour présenter un plan de réaménagement de sa dette, qui se monte à plus de 2,5 milliards d'euros.

Le groupe français avait jusqu'au 16 juin pour présenter une alternative ou faire face au dépôt de bilan. Si le scepticisme a prévalu ces dernières semaines, entraînant des remous pour sa valeur en Bourse, la direction a toujours fait valoir que les négociations restaient ouvertes.


Nouveau sursis pour le groupe Thomson
Elle annonce aujourd'hui avoir obtenu un délai supplémentaire, en accord avec les principaux créanciers, jusqu'au 24 juillet prochain. Dans un communiqué, la société indique que " des discussions approfondies et constructives ont eu lieu ces six dernières semaines avec les détenteurs de titres de placement obligataires et les membres du crédit syndiqué de Thomson S.A. "

Si le groupe devrait donner plus de détails lors de son assemblée générale cet après-mide, le projet de restructuration devrait passer par une conversion d'une partie de la dette en capital et par un allongement des créances, afin de parvenir à une " réduction importante de la dette du Groupe ".

Le journal Les Echos rapporte l'inquiétude des salariés, craignant un démembrement du groupe Thomson, et la colère des syndicats demandant la démission de l'ensemble du Conseil d'administration, toujours en place malgré l'annonce de pertes très importantes et dont certains ont déjà demandé à reconduire leurs fonctions dans un prochain mandat.

L'obtention d'un sursis est plutôt bon signe et tend à indiquer qu'une mise en faillite du groupe n'est pas l'option privilégiée par les créanciers. Il reste pourtant à savoir jusqu'à quel point  et comment Thomson pourra faire face à ses échéances.