Au-delà de la surveillance du dopage biologique par diverses substances, les organisateurs du Tour de France vont s'attaquer également au dopage technologique et notamment à la détection de moteurs cachés dans les cadres des vélos des compétiteurs.

Les différents exemples suspicieux (accélérations foudroyantes et sans effort dans les montées, pédalier tournant indéfiniment après une chute...) et surtout la sanction en début d'année de la cycliste belge Femke Van den Driessche à dix années de suspension après la découverte d'un moteur électrique dans un vélo lors d'un championnat du monde de cyclo-cross, ont conduit l'Union Cycliste Internationale (UCI) à mettre en place une surveillance du dopage mécanique sur le prochain Tour de France.

Tour de France 2016

Elle annonce qu'une méthode utilisant des caméras thermiques et mise au point par le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) sera utilisée sur le Tour de France 2016, avec des contrôles pouvant être effectués en course et sur le bord des routes (pour éviter les échanges de vélos au moment des contrôles).

Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a indiqué que le "nombre de contrôles et les lieux de ces derniers ne seront pas rendus publics au cours du Tour", afin là encore d'éviter toute stratégie d'évitement des contrôles. C'est aussi pendant la course que ce type de détection sera le plus efficace. 3000 à 4000 contrôles devraient ainsi être effectués durant le Tour.