Tout comme les taxis qui s'étaient rassemblés pour manifester leur mécontentement face aux activités d'Uber Pop il y a plusieurs mois, désormais, les VTC également se regroupent pour faire front commun et tenter de conserver leur place en France.

Alors que les taxis manifestent aujourd'hui leur mécontentement dans les rues, les plateformes de VTC Allocab, Chauffeur privé, Cinq-S, Marcel, Snapcar et Uber se sont rassemblés pour aller dialoguer d'une voix commune tant à l'Élysée qu'à Matignon.

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Les services de VTC invitent leurs clients à contacter François Hollande et Manuel Valls par courrier afin de les inviter à ne pas mettre un terme à ce nouveau marché. Plus de 70 000 clients auraient déjà rempli le formulaire, qui sera transmis au gouvernement. Le tout est associé à un hashtag #nonalafindesapplis largement diffusé sur la toile.

Selon les plateformes de VTC, les revendications des taxis vont au-delà de la simple volonté de faire respecter les droits de licence. Ces derniers ne chercheraient pas le compromis, mais à "faire pression sur le gouvernement pour rendre encore plus difficile l'accès à la profession de chauffeur VTC afin de limiter la concurrence, alors que le secteur est en plein essor."

Les VTC mettent en avant les risques sur la création de l'emploi si les services par application venaient à être interdits : "50 000 femmes et hommes ont entamé les démarches pour devenir chauffeur VTC. Ces personnes pourraient travailler d'ici quelques semaines. Mais cela n'arrivera pas si les organisations de taxis arrivent à leurs fins."

La contestation actuelle des taxis qui se manifeste dans les rues n'est pas systématiquement supportée par l'ensemble des syndicats. C'est par exemple le cas de l'Union départementale des syndicats d'artisans taxis de Seine-Maritime qui a indiqué à Normandie Actu : "On a décidé de ne rien faire, on a assez de difficultés comme ça, sans en rajouter encore sur notre image. Nous ne serons pas non plus à Paris pour faire de la figuration, on laisse les Parisiens nous sortir de cette situation."

Espérons simplement que les débordements d'il y a quelques mois n'auront pas lieu, et que le gouvernement se prononcera bien concernant sa position face aux VTC. Une position qui devait être partagée avant le 31 décembre 2015, mais dont on attend toujours les modalités.