Les informations des accéléromètres et gyroscopes permettent ainsi de déterminer la vitesse du véhicule lors des déplacements, le nombre d'arrêts, mais aussi si le conducteur consulte son smartphone en roulant, au risque d'affaiblir ses capacités d'attention à la circulation environnante.
La récupération de ce type de données est inscrite dans le contrat passé entre Uber et les chauffeurs et la société californienne en justifie l'usage par des motifs d'amélioration de la sécurité des courses et de la conduite de ses chauffeurs mais elle montre aussi combien les données personnelles émises par les smartphones constituent un enjeu de première importance.
Ces données veulent permettre à Uber d'assurer un suivi qualité des courses et de vérifier les retours des clients comme des chauffeurs sur les courses réalisées en détectant si ces derniers roulent par exemple trop vite et freinent trop brusquement, ce qui peut alors donner lieu à des recommandations.
Il ne s'agit que d'un exemple supplémentaire de l'utilisation de l'énorme masse de données récupérée par Uber via les courses réalisées dans le monde entier. Ces informations pourront être mises à disposition de sociétés tierces pour faciliter la gestion du trafic routier.
Mais derrière ces usages positifs, qui permettront aussi de départager certains litiges ou différences d'appréciations entre chauffeurs et clients, se cache aussi la possibilité de suivre les individus, note le site VentureBeat, avec toutes les dérives imaginables, dont certaines ont déjà donné lieu à des sanctions financières.