Interdiction mobile Comment réduire le cyberbullying, ou cyber-intimidation, dans les écoles anglaises, activité souvent réalisée à partir de téléphones portables ? C'est la question que se posent les ministres britanniques face au malaise grandissant représenté par ces menaces aveugles contre les élèves et le personnel enseignant.

Le principal syndicat enseignant anglais a déjà tiré la sonnette d'alarme et réclamé des mesures fermes de la part du gouvernement contre ce nouvel usage des technologies, qualifié d'inacceptable et d'insidieux. On étudie donc la possibilité d'aller au-delà des sanctions disciplinaires, comme la confiscation du téléphone portable ou l'exclusion temporaire, et de faire appel à la police pour les cas les plus graves.


Premières mesures de prévention

C'est que cette pratique, qui consiste à harceler de menaces ou de moqueries certains élèves en laissant des messages sur leur téléphone portable ou leur messagerie, touche désormais un élève britannique de 12 à 15 ans sur trois, selon une étude récente,  tandis que le personnel enseignant fait régulièrement l'objet de moqueries sur des sites Internet.

Le gouvernement a commencé à mettre en place une campagne de prévention, faite d'avertissements et de conseils pratiques ( ne pas répondre aux provocations, conserver les SMS et emails en cause, signaler ces incidents, ne pas donner de détails comme son numéro de mobile sur Internet, etc ) mais aussi d'implication des parents, qui bien souvent ignorent que leurs enfants sont agressés de cette façon.

Il s'agit également de briser la chaîne des élèves se transmettant les éléments de cyber-intimidation ( photos, vidéos, messages ) en les considérant comme complices des auteurs des faits. Les autorités britanniques vont observer les effets de ces premières mesures et étudier la possibilité d'aller plus loin si besoin.
Source : The Guardian