La Cour suprême suédoise a ainsi condamné un homme de 20 ans à reverser 76 000 couronnes, soit 8300 euros de dommages et intérêt au titre de violation de la vie privée et préjudice psychologique à son ex-compagne.

justice  L'individu avait mis en ligne un film de ses ébats avec sa compagne de l'époque en 2012. Le film avait été retiré deux semaines après sa publication. Il s'agit là pour la Suède du premier cas de vengeance pornographique s'invitant jusque dans les tribunaux.

Portée en appel, l'affaire s'est soldée par une décision controversée beaucoup plus légère que la décision rendue en première instance. La Cour d'appel de Jönköping expliquait ainsi " Il ne faut cependant pas ignorer le fait qu'au sein de cercles non négligeables de la population il est devenu avec le temps de plus en plus accepté socialement d'être très ouvert et extraverti quant à ses habitudes sexuelles."

Une décision qui n'est pas partagée par la juridiction suprême qui a rejeté l'argument. La Cour évoque pour sa part une " violation grave de la réputation de la jeune femme ( étant donné que le film donnait l'impression fausse qu'elle avait voulu le mettre à disposition d'autres personnes et par là même faire de la pornographie) et de sa vie privée".