Luc Marie Chatel " Imposteur " pour l'April, " Pinocchio " pour l'AFUL, en rejetant un amendement au projet de loi de modernisation de l'économie, Luc Chatel s'est véritablement attiré les foudres de ces deux associations, en portant selon elles un nouveau coup dur à la lutte contre la pratique de la vente liée, particulièrement sensible et présente dans le domaine de l'informatique et ce, malgré son caractère illégal.


Chatel contre l'affichage des prix !
La semaine dernière, le Secrétaire d'Etat à la Consommation a refusé une proposition formulée par plusieurs députés dont l'objectif affiché était " d'accroître l'information du consommateur pour lui permettre un choix libre et éclairé ". Cet amendement préconisait ainsi pour le cas de la vente d'ordinateurs, " l'affichage individualisé du prix du logiciel et du matériel afin de favoriser la prise de conscience des consommateurs du caractère distinct du logiciel et du matériel et de la possibilité de faire jouer la concurrence sur chacun des éléments constituant un micro-ordinateur ".

Luc Chatel n'a eu cure de cet amendement, prétextant que le code de la consommation interdit déjà " la vente liée de deux produits ou services dès lors qu'il n'est pas possible de les acquérir séparément sur le même lieu de vente ". Et de poursuivre dans sa réponse : " La jurisprudence a parallèlement validé la pratique de la vente liée d'un ordinateur et d'un système d'exploitation pré-installé, considérant que disposer d'un appareil prêt à l'emploi était un avantage pour le consommateur. Il n'est donc pas utile de modifier cet article du code ". Sur ce dernier point, l'AFUL rappelle que de récentes décisions de justice ont démontré le contraire.

L'April, l'AFUL et le groupe Racketiciel participeront le 3 juillet prochain à une réunion avec la DGCCRF, sous tutelle de Luc Chatel, où ils tenteront de faire entendre leur voix : " Nous saisirons pleinement l'occasion d'avoir un dialogue constructif avec les professionnels ".