Jusqu'à présent, les matériaux présentés comme disposant de facultés d'auto réparation affichaient des capacités limitées. Dans bien des cas, la régénération se limite à la remodélisation de la structure d'une surface pour effacer ou diminuer la profondeur d'une rayure. Dans ce sens, il n'est pas question de recréer de la matière là où il n'y en a pas, mais de jouer sur une sorte de mémoire de forme 3D permettant de récupérer une apparence du produit original.

plastique régénération  Des chercheurs de l'Université de l'Illinois sont allés plus loin en développant un plastique capable de guérir en profitant d'un apport de matière. Le système s'inspire du fonctionnement des organismes vivants, à savoir l'envoi de sang et de plaquettes pour coaguler à l'endroit où la matière manque avant de permettre au système de se reformer.

Pour ce faire, le plastique développé dispose d'une sorte de réseau sanguin, dans lequel est injecté deux composants qui viennent combler le trou ou le dommage créé sur le matériau. Une fois en contact, ces composants forment instantanément un gel qui est peu soumis aux lois de la gravité et permet de combler progressivement un impact jusqu'à le résorber totalement.

On peut imaginer qu'une technologie de ce type répare automatiquement les parebrises des véhicules, les tuyaux souterrains difficilement accessibles et plus globalement, la technique pourrait se présenter comme un système d'auto entretient des réseaux ou éléments enfouis ou difficilement observables.

Les scientifiques indiquent également qu'un matériau de ce type pourrait présenter l'avantage d'avoir une durée de vie illimitée, puisqu'il se réparerait automatiquement en continu au fil des années.

Reste que le réseau capillaire ne se reformera pas seul au sein même des réparations, ce qui pourrait limiter l'efficacité du système en cas de second impact ou blessure au même endroit.

  

Source : Dvice