Depuis les manifestations populaires qui ont éclaté en Egypte, les réseaux de communication sont sous contrôle du gouvernement, avec des moments épiques ayant conduit à la quasi-disparition temporaire de l'Egypte du paysage Internet.

Les réseaux mobiles sont également sous contrôle et le gouvernement peut légalement les utiliser pour diffuser par SMS des messages à la population. Les autorités en ont fait usage à plusieurs reprises depuis le début des événements et l'opérateur Vodafone Egypte a dû faire office de relais, comme les autres opérateurs mobiles du pays.


Confusion sur l'expéditeur
Le problème est que les SMS de soutien au gouvernement sont présentés...comme s'ils étaient envoyés par Vodafone, suggérant implicitement son soutien au régime en place. La maison mère britannique a donc publié un communiqué en déplorant le manque de transparence quant à leur origine.

Si les opérateurs mobiles égyptiens sont tenus de les diffuser, Vodafone rappelle avec force qu'aucun d'entre eux ne les a rédigés ni n'a le contrôle de leur contenu. Cependant, le numéro d'envoi peut laisser penser qu'ils émanent directement de l'opérateur, et comme les messages ne comportent pas d'informations sur l'expéditeur réel, le risque de confusion quant à l'émetteur des messages est grand, avec des conséquences potentiellement graves.

Source : Reuters