logo vodafone 1 (Small) Au mois de février, la diffusion de SMS de propagande gouvernementale via le réseau mobile de Vodafone Egypte, en pleine manifestation populaire, sans mention claire de l'expéditeur et pouvant laisser entendre que Vodafone soutenait le gouvernement de Moubarak, avait créé un vif malaise, obligeant l'opérateur à réagir et à se plaindre d'un tel procédé.

Le gouvernement britannique avait également pris position pour dénoncer cette pratique mettant son fleuron télécom en porte-à-faux vis à vis de l'opinion égyptienne. Pour qu'une telle situation ne se reproduise pas, les représentants d' Access, une organisation non gouvernementale, vont demander lors de l'assemblée annuelle des actionnaires à ce que l'opérateur prenne des mesures lui permettant de résister aux envies de prise de contrôle du réseau mobile par certains gouvernements.


Les opérateurs avaient-ils le choix ?
" Les clients et actionnaires attendent de Vodafone et de ses concurrents qu'ils aient appris les leçons de la crise égyptienne ", a indiqué Brett Solomon, directeur exécutif d' Access, qui est soutenu des associations caritatives promotrices d'investissements responsables par les fonds de pension.

De son côté, Vodafone a justifié la position de sa filiale au mois de février : " Vodafone Egypte et les autres opérateurs n'avaient pas le choix concernant l'interruption des services et ont été obligés de se soumettre à cette demande des autorités, conformément à la législation égyptienne ".

Le Financial Times indique que l'opérateur a préféré répondre à la demande des autorités et conserver le contrôle du réseau mobile plutôt que de voir ces dernières bloquer effectivement l'accès aux infrastructures.

Source : Financial Times