Récemment, trois éditeurs de navigateurs Web ont présenté leur solution anti-tracking. Pour Google, elle a pris la forme d'une extension Google Chrome. Keep My Opt-Outs permet ainsi de conserver des préférences qui ont été inscrites dans un cookie afin de faire barrage à la publicité ciblée.

Avec la version Release Candidate d'Internet Explorer 9, Microsoft propose la fonctionnalité Tracking Protection afin que l'utilisateur puisse empêcher la transmission de ses données personnelles et son suivi de navigation par des annonceurs via des listes dont certaines sont à rapatrier depuis cette page.

De son côté, Mozilla a choisi pour Firefox une solution Do Not Track non plus basée sur des listes mais sur l'envoi d'un en-tête HTTP afin d'indiquer à un site Web ainsi qu'à toutes les sociétés de tracking qui sont hébergées sur ce site que l'utilisateur souhaite ne pas être tracé.

Le consortium W3C, dont les recommandations font office de standards Web, a décidé de se pencher lui aussi sur l'anti-tracking et donc la confidentialité des données de l'utilisateur. Les 28 et 29  avril 2011, l'université de Princeton aux États-Unis accueillera ainsi un atelier du W3C dans le cadre de discussions autour d'une recommandation portant sur l'anti-tracking.

Une première étape afin de parvenir à un large consensus impliquant les vendeurs, opérateurs de sites Web, tenants du respect de la vie privée, services qui ont recours au traçage de données. Autant dire que ce consensus n'est pas gagné d'avance, mais la question en tant que standard du Web a le mérite d'être clairement posée.

Pour le moment, seul Microsoft a communiqué pour indiquer qu'il a formellement soumis sa solution à la sagacité du W3C.