wimax londres On sait depuis un certain temps que le WiMAX ne sera pas une banalité du paysage des télécommunications françaises avant plusieurs années, mais nous n'imaginions peut-être pas qu'à la mi-2008, encore aucun lancement commercial ne serait réalisé.

L'Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes - l'ARCEP - va procéder, fin juin, à une première vérification concernant les engagements pris par les différents détenteurs de licences régionales et le seul détenteur national : Iliad Free Wimax, anciennement Altitude.

Si, en cas de non respect des promesses formulées, l'ARCEP pourra infliger une amende (jusqu'à 3 % du chiffre d'affaires) voire une suspension de la licence, l'AVICCA annonce d'ores et déjà que la situation actuelle est éloignée des objectifs fixés.


Pas assez rentables
L'Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel a en effet publié il y a peu un bilan d'étape composé de 8 pages pour rappeler les manques du développement WiMAX et proposer des solutions.

Selon l'AVICCA, la plupart des investissements jusqu'à aujourd'hui menés ont été à l'initiative de collectivités ou de pouvoirs publics; les acteurs privés s'intéressant peu à la technologie. Les zones blanches, non couvertes par le haut débit fixe traditionnel, ne représenteraient en effet qu'une niche d'environ 300 000 clients, négligeable pour les FAI.

Si la technologie n'est pas encore totalement mature et soumise aux aléas de l'environnement (végétation, montagnes...), avoir choisi la fréquence 3,5 GHz serait une erreur d'après l'AVICCA. Il vaudrait mieux déployer le WiMAX sur des bandes proches de 2,5 GHz, plus adaptées aux fréquences radio, comme c'est actuellement le cas aux Etats-Unis et en Asie. Rester sur la fréquence 3,5 GHz pourrait entraîner un retard supplémentaire car les équipements récents sont d'abord fabriqués pour les marchés les plus importants.


Un rapport malgré tout optimiste
L'AVICCA estime néanmoins que les perspectives du WiMAX ne sont pas mauvaises. Outre une baisse attendue des coûts et une mise en production croissante d'équipements compatibles au niveau international, l'association propose plusieurs solutions :
  • Étudier les fréquences proches de 2,5 GHz
  • Mettre en place un système de sanctions plus efficace pour l'ARCEP
  • Autoriser le regroupement ou la cession des licences acquises
  • Augmenter la bande passante disponible pour permettre une meilleure portée et une sensibilité moindre face à l'environnement et aux bâtiments
Prochaine étape, le 30 juin, avec les conclusions de l'ARCEP.